MALI, chronique d’une guerre !
25 déc
Pourquoi la France intervient-elle au Mali ?
La France a déclaré la »guerre contre le terrorisme », en lançant le vendredi 11 janvier 2013 une intervention armée au Mali. La décision d’intervenir a été prise à la suite d’une offensive coordonnée des islamistes armés alliés à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) sur Kona, verrou entre le nord et le sud malien. Le nord du Mali, région en majorité désertique, est depuis fin juin 2012 sous contrôle total de ces groupes armés, qui prônent une application rigoriste de la charia (loi islamique). L’intervention française vise notamment à stopper leur progression vers le sud et notamment Bamako, la capitale.
La France intervient dans l’urgence pour les deux raisons suivantes : il y a eu une descente des groupes djihadistes sur le sud dont l’objectif était la conquête de la ville Sévaré qui se trouve au sud de la ligne de front. Or à Sévaré, il y aucun aéroport international. Si Sévaré tombait entre les mains des djihadistes, il y aurait eu impossibilité pour les militaires maliens et éventuellement les militaires de la CDAO de débarquer à Sévaré pour reconquérir le nord.
Sévaré prise, on pouvait penser que Bamako aurait aussi été prise par les groupes armées djihadistes. Si tel avait été le cas, dans ces conditions, le Mali basculait sur un Etat de type salafiste. Et les conséquences auraient été extrêmement graves. C’est le premier élément du contexte sur le plan militaire.
Sur le plan politique, c’est le président par intérim de la République malienne, le professeur Dioncounda Traoré qui a sollicité l’intervention militaire de la France auprès du président François Hollande. Pour justement stopper l’avancée des djihadistes.
En troisième lieu, cette intervention se fait aussi dans le cadre de la résolution 2 085 de l’ONU. En terme de légitimité internationale, et de légalité par rapport à la Constitution française, ces deux éléments ont été respectés.
Quels sont les enjeux stratégiques majeurs que présente le Mali
Les enjeux sur les ressources extractives, à savoir notamment le pétrole et le gaz sur le site de Taoudenni qui se trouve à cheval sur trois pays, Mauritanie, Mali et Algérie. Ensuite, l’uranium puisqu’il en a été découvert dans l’Adar des Iforas. Mais ces trois ressources extractives ne sont pas encore en état d’exploitation. En revanche, le Mali est le troisième producteur d’or sur le continent africain. Ce sont là les enjeux géostratégiques.
S’il y avait implosion du Mali par la prise du pouvoir central par les groupes armés djihadistes, il y aurait nécessairement des conséquences négatives sur l’ensemble des pays de la sous-région.
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