Le 13 mai 1958
13 mai
13 mai 1958, un comité de vigilance appelle à manifester contre le FLN à Alger. Un comité de salut public est créé, à la tête duquel se trouve le général Massu. Il lance un appel au général de Gaulle le 14 mai.
L’insurrection prend de l’ampleur et risque de dégénérer en guerre civile. Le 15, le Général se dit « prêt à assumer les pouvoirs de la République ».
Certains voient dans cette déclaration un soutien à l’armée et s’inquiètent. Le 19 mai, lors d’une conférence au palais d’Orsay, il répond aux inquiétudes des Français en objectant : « Croit-on, qu’à 67 ans, je vais commencer une carrière de dictateur ? ».
Durant cette conférence, il explique sa déclaration du 15 mai, rassure et insiste sur la nécessité de l’union nationale et s’il se présente encore comme le recours, il ne donne aucune caution ni à l’armée ni à quiconque.
Cependant, le Général refuse la première exigence des opposants à son retour, notamment François Mitterrand, qui est de désavouer officiellement les Comités de Défense de la République, composés de civils et de militaires et constitués dans toute la France pour favoriser sa prise de pouvoir.
Le 29 mai, le président de la République, René Coty, fait appel « au plus illustre des Français ». L’Assemblée Nationale, en majorité de Gauche, et opposée au Général, vote alors la confiance à Pierre Pflimlin, leader de la Droite modérée qui devient ainsi Président du Conseil, sans pouvoir contrôler l’appareil d’état qui échappe alors complètement au pouvoir civil.
Le Président de la République dans un message au Parlement, menace à ce moment de démissionner sur le champ, ce qui aurait certainement provoqué un coup d’état militaire.
Charles de Gaulle accepte de former un gouvernement, qui est investi par l’Assemblée nationale le 1er juin, par 329 voix sur 553 votants.
Pierre Mendès-France, parmi les plus virulents opposants déclara au sujet du vote d’investiture : » C’est parce que le Parlement s’est couché qu’il n’y a pas eu de coup d’état ! » Le général de Gaulle devient ainsi le dernier président du Conseil de la IVe République.
Les députés lui accordent la possibilité de gouverner par ordonnance pour une durée de six mois, et l’autorisent à mener à bien la réforme constitutionnelle du pays.
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